UNE EAU CONNECTÉE DANS NOS ROBINETS

UNE EAU CONNECTÉE DANS NOS ROBINETS

Article compte-rendu d’une conférence donnée par la Saur sur l’usage de l’intelligence artificielle dans l’amélioration de la gestion des ressources et de l’approvisionnement en eau.

Paru le 12 septembre 2019, pour le compte de : Le Poher

Vendredi 29 novembre, le syndicat mixte de Kerne Uhel et l’entreprise Saur, qui accompagne les collectivités locales dans leurs projets liés à l’eau, se sont réunis à Kergrist-Moëlou pour présenter les avancées technologiques dans le domaine de l’eau.

” Les gens n’imaginent pas ce qu’il y a derrière leur robinet ! ” a lancé Emmanuel Durand, directeur régional de l’entreprise Saur, ce vendredi 29 novembre. Une amorce à sa présentation des dernières avancées technologiques en matière de gestion des eaux. Toutes, elles visent à économiser des ressources, mais aussi de l’argent, en cernant mieux les besoins réels autour de l’eau.
“Les réseaux d’eau fonctionnent, on ne se pose plus jamais la question de savoir si on va avoir de l’eau le demain : mais en fait, c’est parce qu’il y a eu un surinvestissement”, explique Emmanuel Durand.

Prédire l’avenir de l’eau !

Pour éviter ça, l’intelligence artificielle a été introduite dans les systèmes de gestion des eaux. Ainsi, en s’aidant de multiples statistiques, il est désormais possible de déterminer à l’avance la qualité de l’eau récupérée, et de définir au plus juste les traitements chimiques à appliquer. La même idée s’applique pour l’usure des équipements : il est alors plus facile de savoir quelles pièces contrôler, remplacer, pour optimiser les coûts pour les collectivités : « en fonction de l’historique passé, les caractéristiques d’une canalisation, le matérieau, le type de route sous laquelle elle passe, on peut déterminer la probabilité de fuite », décrit Mathieu xxx, xxx. Une connaissance qui devrait agir aussi directement sur le temps de trajet des travailleurs dans le domaine, puisque sans cela, chacun fait en moyenne 39,000 km par an, soit presque le tour de la terre, pour vérifier l’état des infrastructures de l’eau !

Maîtriser les ressources

Grâce à des capteurs placés dans les puits de forage, il est aussi plus aisé, désormais, de surveiller l’état des ressources en eau, cette denrée si précieuse. Mais l’eau n’est cependant pas la seule matière précieuse à être consommée dans le processus d’approvisionnement. Amener l’eau depuis sa source jusqu’à nos robinets, cela consomme énormément d’énergie ! Et même trop, affirme Mathieu. Depuis peu, Saure collabore donc avec une startup, Rivent1, qui est parvenue à déterminer de façon extrêmement précise l’énergie nécessaire au pompage de l’eau. Les structures qui en bénéficieront pourront donc réduire au strict nécessaire l’énergie nécessaire à l’acheminement de l’eau ; par exemple en réduisant le nombre de pompes.

Une méthode de “chauve souris”

Autre innovation toute récente, le sondage par ultra son des tuyauteries. De la même façon que les chauve souris, il est désormais possible de déterminer, grâce aux ondes sonores, l’état d’usure d’une canalisation, en détectant racines, obstacles, ou encore déboîtements, pour éviter les interventions inutiles… Le prochain verre d’eau nous laissera songeurs…

Morgane Olès